Le nectar du Sarlacc (et l'évasion de Boba Fett)
Présentation complète avec les 4 faces visibles. (Sarlacc's Nectar by Dan_Sto, on Flickr)
(Les photos sont aussi des liens vers les images de grandes tailles zoomables).
Cela faisait une semaine que le plus jeune jawa de l'équipe participait à l'exploitation de la "distillerie". Membre du clan dirigé par Tteel Kkak, son père, qui découvrit et vendit le rancor à la cour de Jabba Desilijic Tiure, il se rappellera toute sa vie sa première descente dans la distillerie par la trappe du sandcrawler. En effet, debout sur la plate forme descendant lentement par l'ouverture aménagée dans le sable à quelques mètres de la très redoutée fosse de Carkoon, il avait eu l'occasion d'admirer en détails l'impressionnante voûte de béton couronnant toute l'unité de production.
Vue de haut coté Sarlacc avec la trappe principale ouverte.
Vue de la voûte de béton soutenant tout le sable dissimulant l'installation clandestine.
Son grand-père, aujourd'hui disparu, avait fait construire cette voûte en toute discrétion durant la période des grandes tempêtes de sable qui avait suivie le grand incendie de la distillerie. C'est d'ailleurs à partir de ce moment que le bois fut définitivement banni des structures de ce lieu puisqu'il finissait par devenir inflammable à force d'absorber les vapeurs alcoolisées.
Après avoir posé le pied sur le plancher de métal du niveau supérieur et avoir été accueilli par les deux jawas déjà au travail depuis quelques jours, il avait eu l'occasion de découvrir les deux autres niveaux.
Niveau supérieur avec un coin repos/cuisine/repas et le stock de bouteilles et de tonneaux prêts pour le transport.
Au plus bas, ce trouvait le niveau du bassin où le suc digestif du Sarlacc était recueilli et filtré avant d'être injecté vers le niveau intermédiaire dans la distillerie à proprement parler pour produire le nectar à partir de la neurotoxine du suc.
Niveau inférieur avec le bassin de récupération et de filtration du suc gastrique du Sarlacc.
Niveau intermédiaire avec l'alambic et le laboratoire de chimie.
En effet, c'est en ce lieu, et dans le plus grand secret, qu'est produite l'une des liqueurs les plus prisées de l'univers, qui a même été servie au maître Jedi Obi-Wan Kenobi lors d'un repas sur Coruscant, communément appelée le "Jawa Juice". Sur Tatooine, elle est appelée "Nectar du Sarlacc".
L'histoire de la découverte des cavernes et de la blessure suintante de l'un des estomacs du Sarlacc par un ancêtre de notre jeune jawa se perd dans la nuit des temps et seule la shaman du clan la raconte encore de temps à autre. L'endroit où un Salacc s'enterrait pour le restant de ses jours, n'était pas choisi au hasard : son instinct lui faisait choisir un site parsemé de cavernes lui permettant de continuer plus aisément sa croissance sans avoir à dissoudre trop de roche. Il semble qu'un débris métallique tranchant enfoui dans le sol avait percé l'épaisse peau de l'animal et avait fini par faire une incision dans l'un de ses estomacs supérieurs. Le suc digestif qui avait suinté durant une longue période avait fini par creuser un tunnel reliant directement la blessure à une des cavernes qui communiquait avec la surface par une galerie tortueuse montant en pente douce. C'est cette galerie, trouvée par hasard, qui permit à l'Ancêtre de découvrir la caverne et son accès direct à l'estomac du Sarlacc. Cette galerie sert aujourd'hui de sortie de secours.
De même, l'origine de la mise au point du procédé de séparation du suc gastrique en ses différents constituants et de production du nectar
n'est pas clairement connue. La recette, améliorée de génération en génération, constitue le plus précieux secret du clan. En effet, la moindre bouteille de nectar vaut une fortune et sa production assure la prospérité au clan. De plus, sa consommation régulière, même en toute quantité, finie rapidement par créer une dépendance plus forte que toutes les autres drogues de l'univers. C'est à la cour de Jabba le Hutt que l'on fait la plus grande consommation du nectar : chaque mois, un fût de nectar est "gracieusement" offert au seigneur du crime de Tatooine en échange de sa protection. On raconte que le nectar est mélangé à tous les plats servis au palais de Jabba permettant ainsi à Jabba de fidéliser les membres de sa cour à leur insu. Enfin, le nectar est la boisson la plus prisée lors de l'annuel foire des jawas qui réunit tous les clans et notamment lors de la nuit d'orgie qui permet à tant de jeunes couples de se former et de renforcer l'identité de la nation jawa.
Travailler dans la distillerie était une sorte de passage initiatique vers l'âge de raison pour tous les jawas. En effet, passer quelques semaines si proche de cet être légendaire, le sentir respirer et vivre à quelques mètres de distance, modifiait complètement leur perception de l'Animal en transformant la crainte initiale en un profond respect.
Alors que notre jeune jawa prenait un peu de repos au niveau supérieur, un événement tout à fait inhabituel se déroula en surface.
Notre jeune jawa révisant la chimie du nectar.
Des détonations suivies par une grande explosion, qui fit trembler la voûte, avaient retentis. Ce genre d'incident devait finir par arriver puisque Jabba avait pris l'habitude de déplacer toute sa cour dans sa barge pour procéder à des exécutions publiques en précipitant ses victimes dans le Sarlacc. En effet, on raconte qu'une victime était digérée vivante par le Sarlacc pendant des siècles dans d'affreuses souffrances et son esprit finissait par être intégré à celui du Sarlacc; idée dont se délectait évidemment Jabba. Les nombreuses exécutions par Jabba avaient aussi leur bon coté : plus le Sarlacc était nourri, plus il produisait de suc gastrique et plus la production de nectar était importante (il fut un temps, où les jawas précipitaient eux mêmes des animaux dans la fosse). Ce n'est que quelques heures plus tard que les trois jawas comprirent ce qui s'était déroulé au dessus de leur tête lorsque que se répandit la nouvelle de la mort du seigneur du crime dans l'explosion de sa barge au dessus du puits de Carkoon.
Les choses auraient pu en rester là si un second événement, encore plus fâcheux, ne s'était déroulé le lendemain. Pour la première fois
depuis que la distillerie existait, une victime avait réussi à conserver assez de lucidité pour découvrir l'ouverture dans la poche stomacale et s'y faufiler en se servant du tuyau de retour de l'acide.
Alors que tout espoir semble perdu, Boba découvre un étrange tuyau émergeant de la paroi de l'estomac.
En tirant sur le tuyau, Boba arrive à découvrir l'incision dans la chair et la peau du Sarlacc.
C'est ainsi que le plus vieux des trois jawas trouva un homme en armure ayant survécu à son passage dans l'estomac du Sarlacc baignant dans le suc gastrique du bassin de récupération.
Bien que gravement atteint par le suc gastrique, Boba parvient dans le tunnel de sortie.
Surprise ! Un homme en armure vient de polluer le suc du bassin.
Sans l'intervention de notre jeune jawa, destiné un jour à devenir chef du clan, les deux autres auraient sans achever l'homme mais il finirent par décider de le secourir en laissant au chef du clan la décision finale quant à son avenir. Bien que vivant, l'homme était gravement atteint aussi bien physiquement par l'acidité du suc que mentalement par les vapeurs enivrantes de l'estomac au point qu'il en avait perdu ses cheveux.
Ils ont du s'y prendre à trois pour extirper l'homme à l'agonie du bassin.
Incapables d'extraire l'homme blessé du niveau inférieur, ils le soignèrent pendant plus d'un mois sur un lit de fortune installé à coté du bassin.
Et pour l'installer sur la civière derrière le filtre.
L'examen de l'armure leur révéla l'identité de l'homme : il s'agissait d'un chasseur de primes nommé Boba Fett qui avait travaillé pour Jabba et connu par certains membres du clan. Il était surtout célèbre pour avoir capturé Han Solo et était aussi réputé pour être un homme d'honneur.
Ce n'est qu'une fois physiquement rétabli et capable de se déplacer tout seul (malgré l'abominable nourriture jawa), qu'ils continuèrent de le soigner au niveau supérieur jusqu'à son rétablissement complet et son installation au sein du clan en son village-forteresse du dessert profond.
Boba, soutenu par les jawas, monte à l'étage supérieur.
Et traverse la distillerie.
Pour achever sa convalescence au niveau supérieur.
Et donner un coup de main aux jawas.
Jugeant qu'il leur serait profitable de s'en faire un allier, le clan décida de lui laisser la vie sauve à la condition qu'il promette de ne rien révéler du secret de la production du nectar.
Dernière vision de la distillerie clandestine par Boba : au revoir les amis.
Afin d'expliquer sa survie du Sarlacc, Boba expliquait à qui voulait bien l'écouter qu'il avait réussi à remettre son jetpack en marche et, comme il brûlait le Sarlacc, celui-ci l'avait recraché au loin. Néanmoins blessé, il fut secouru par des jawas qui le soignèrent dans leur sandcrawler et finirent par le confier à Dengar.
Cela fait maintenant un an que Jabba a été tué et c'est avec un grand plaisir que notre jeune jawa va retrouver Boba, devenu un ami entre
temps, puisqu'il a vu son nom au coté du sien dans la liste des invités à se rendre au premier hommage annuel du défunt Jabba.
Mais ça, c'est une autre histoire.
D'autres photos du montage entier coté Sarlacc (vignettes cliquables).
D'autres photos du montage entier coté distillerie (vignettes cliquables).
D'autres photos des différents niveaux (vignettes cliquables).
Le mode de construction en briques, plaques et slopes renforce le contraste entre la partie très lisse de la coupe artificielle dans le sol et le coté caverneux, plus naturel et creusé par les jawas. De même, l'usage de slopes pour le coté de la roche sculptée au cours du temps lors de la croissance du Sarlacc et le coté rugueux (du fait des tenons visibles) et souple (d'où l'espace entre la roche et la peau pour permettre au Sarlacc de respirer) de la peau du Sarlacc renforce le contraste entre le minéral et l'animal. Là où on ne peut voir que des briques et des plaques, je vois une texture et là où on ne peut voir que du stacking, je vois une sculpture 3D.
Le montage de l'ensemble m'a pris environ 2 mois et sa modularité a permis de travailler sur 3 modules à la fois. La construction modulaire permet aussi de faire des modifications plus aisément, d'accéder plus facilement aux niches et de faciliter la prise de photos.
Des photos des différents modules sont consultables dans l'album Flickr qui lui est consacré.
J'espère que l'ensemble MOC-histoire vous aura permis une petite évasion dans mon monde imaginaire
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Chapeau 
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?) sans contraintes autres que celles liées à l'usage de pièces lego 
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